Ambassadeurs 2024
Le comité voit se profiler les jeux de Paris 2024. Quatre ambassadeurs(drices) : Cléo, Shana, Nathalie et Gatien ont accepté d’être les nôtres ; les vôtres…
Jusqu’au mois de mai 2024, nous aurons à cœur de les suivre, les rencontrer et pouvoir échanger avec eux pour évoquer ce qui fait la beauté du sport en général, du sport scolaire en particulier et de ses vertus…Nous organiserons (avec les classes inscrites) des visioconférences pour qu’ils puissent nous raconter ce qu’est la vie d’un sportif de haut niveau. Cléo et Gatien sauront notamment nous rappeler l’importance d’une dynamique sportive inclusive qui nourrit notre projet sportif éducatif tourné vers le développement intégral de la personne. Merci à eux d’avoir accepté de nous représenter.
Shana GREBO
Athlète
200m et 4x400m
Gatien LE ROUSSEAU
Cycliste handisport
Nathalie MAUCLAIR
Ultratrail
Cléo RENOU
Natation
Sport adapté
Shana GREBO – Vidéo
Shana est originaire de Rennes où elle a grandi depuis l’âge de 4 ans. Auréolée d’une médaille d’or au championnat de France d’athlétisme 2021 qui a eu lieu à Angers, elle poursuit actuellement ses études aux États-Unis.
Shana, vous êtes née à Rennes en 2000 et en 2021, vous remportez la finale de 400m haies au championnat de France d’athlétisme à Angers. Est-ce que vous avez toujours vécu à Rennes ?
Je suis arrivée à Rennes à l’âge de 4 ans, j’habitais dans une commune au sud de Rennes durant mes premières années.
Quel est votre parcours scolaire ? Étiez-vous une bonne élève ?
J’ai toujours été scolarisée dans des établissements privés à Rennes : école Saint Michel, collège Saint Hélier, lycée Saint Martin. Pour mes études supérieures, j’ai rejoint le lycée René Descartes afin de réaliser un BTS en professions immobilières. Aujourd’hui, je suis aux États-Unis, dans l’État d’Oregon et j’y suis un cursus en business marketing. J’ai toujours été une élève correcte, mais j’avais tendance à vite délaisser les matières qui ne me passionnaient pas. En revanche, je me donnais à 200% quand le sujet m’intéressait beaucoup.
À quel âge avez-vous commencé le sport ? Quand et comment avez-vous choisi l’athlétisme, puis les haies et enfin le 400m haies ? Qu’est-ce qui vous plaît dans cette discipline ?
J’ai toujours fait du sport. Petite j’étais très dynamique, voire hyperactive. Cela m’a permis de trouver un moyen de me dépenser et de laisser mes parents souffler en peu. Après avoir fait de la natation, du judo, de la gymnastique, de la danse (où je n’étais franchement pas douée), j’ai découvert l’athlétisme à 10 ans. En 2010, j’ai participé à une course au sein de mon quartier (Le Blosne) et j’ai terminé première. J’ai adoré les sensations, le goût de l’effort et de la victoire. On m’a offert une licence d’un an dans un club d’athlétisme rennais : l’APSTT (devenu ACB) dans lequel je suis restée 3 ans avant de rejoindre le HBA. J’ai commencé les haies au collège (Saint Hélier) grâce à des professeurs d’EPS assez exceptionnels (Michel Commeureuc, Bernard Chanvillard) qui me suivent toujours aujourd’hui. Ils voyaient en moi un potentiel et m’ont encouragée. Cela a nourri mes ambitions et m’a confortée dans le choix de continuer ce sport. Les haies n’ont pas été une évidence au départ, ce n’était pas du tout » inné » chez moi. J’aimais le challenge que cela représentait, alors j’ai décidé de m’accrocher, de travailler et les efforts ont payé d’années en années sur la discipline. L’épreuve du 400 mètres haies me plaît parce qu’elle allie technique (au-dessus des obstacles) et résistance. C’est une distance dans laquelle il y a toujours des rebondissements, on ne s’ennuie jamais que ce soit en tant que coureur ou spectateur.
Si je vous dis : Stade du Lac de Maine, juin 2021, Angers, 56s84 ? À quoi pensez-vous ?
Cela m’évoque ma première médaille d’or » chez les Grands « . C’était un beau moment, j’en garde de supers souvenirs avec ma famille, mes amis et mon club.
Dans quel état d’esprit êtes-vous presque 1 an après ?
Je pense que j’ai gagné en confiance depuis cette course. J’ai encore appris davantage de choses sur ma discipline. J’ai envie de continuer ma progression et j’ai de plus en plus d’ambition pour les grands championnats ! Je n’ai pas peur de voir en grand !
Comment devient-on championne de France de 400m haies ?
Selon moi, le travail est le numéro 1. Il faut s’arracher à l’entraînement et arriver en compétition avec les crocs. Ensuite, il faut bien s’entourer, on ne peut rien faire seul. Il faut trouver un endroit dans lequel on se sent bien, où l’on prend du plaisir. Enfin, je dirais qu’il faut avoir de l’ambition, qu’il ne faut pas se cacher derrière ses objectifs et que ce n’est pas de la prétention. Mettre des mots sur ses objectifs permet d’avoir un fil conducteur dans sa préparation. Il n’y a rien de plus motivant que de se réveiller en se rapprochant chaque jour un peu plus de ses rêves. C’est propre à chacun mais c’est comme ça que je vois les choses personnellement.
Quels sont vos prochains objectifs ? Quelle est votre actualité ?
Je me suis fixé beaucoup d’objectifs pour cet été. J’aimerai conserver mon titre de championne de France Élite sur 400m haies, participer au championnat du monde en juillet et au championnat d’Europe en août. Il me reste encore du boulot mais je sens que j’ai progressé sur certains points.
Les Jeux Olympiques de Paris 2024, vous y pensez ?
Évidemment ! C’est ce qui me sert de source de motivation au quotidien. C’est un événement qui va être incroyable en France et j’espère vraiment que je participerai à cette grande fête ! J’aurai 23 ans, ce serait merveilleux de vivre une première olympiade dans son pays, sous les yeux de ses proches. J’ai grandi avec ce » Paris 2024 » en ligne de mire alors je compte bien tout mettre en œuvre pour y arriver.
Quels conseils donneriez-vous aux jeunes qui voudraient faire du sport ?
Je dirais qu’il ne faut pas avoir peur. Il faut oser, essayer si un sport nous attire, proposer à des amis et surtout se faire plaisir ! Ne pas abandonner dès le premier essai, persévérer et garder à l’esprit que c’est un jeu !
Gatien LE ROUSSEAU
Gatien Le Rousseau a rejoint récemment le mouvement Handisport après un parcours de jeunes triathlètes ponctués de succès.
Il revient sur son parcours chez les jeunes, son accident, et sa récente intégration de l’effectif de cyclisme Handisport de COFIDIS
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Gatien, j’ai 18 ans, je suis originaire de Dinan.
Je suis arrivé sur Rennes depuis 2 ans et je rentre cette année en première année de STAPS, parcours Kiné à Rennes.
Je pratique le cyclisme depuis mes 10 ans en parallèle de mon parcours de Triathlète. Je me suis vraiment axé sur le cyclisme depuis 2 ans, à la suite de mon accident.
Quel est ton parcours sportif avant ton accident ?
Durant mon enfance, j’ai pratiqué beaucoup de disciplines, mais j’ai surtout pratiqué du Tennis de Table à partir de 6 ans et du cyclisme à mes 10ans.
Ensuite, j’ai découvert le triathlon à l’âge de 12 ans par le biais de mon père, j’ai pu cumuler cette pratique avec le Tennis de Table durant 3 ans.
Par la suite, j’ai arrêté le Tennis de Table pour me consacrer pleinement au triathlon.
Quelques résultats de ton parcours jeune ?
- Participation au championnat de France de duathlon en 2018
- Champion de Bretagne en triathlon en 2015
- Plusieurs victoires en triathlon sur des épreuves XS – S dans les catégories jeunes.
Comment as tu découvert le mouvement handisport ?
A la suite de mon accident en 2018, pendant un cours de sport au lycée, j’ai eu une luxation du genou avec atteinte du nerf fibulaire.
J’ai ensuite été au centre de ré-éducation de TRESTEL (22) pendant 5 mois, où j’ai pu reprendre l’activité physique doucement, en toute sécurité.
A ma sortie du centre, j’ai repris une licence compétition de cyclisme à Dinan, où j’ai pu renouer avec les courses en réalisant de bon résultats. Malheureusement, la douleur à mon genou m’a contrainte à m’arrêter de nouveau pour me soigner. En 2020, je suis de retour au centre de ré éducation de TRESTEL de nouveau pour mon deuxième genou, même soucis que le premier, luxation avec atteinte du nerf fibulaire.
A ce moment là, une ergothérapeute, Mélanie LEFEVRE qui m’accompagnait dans ma ré éducation, m’a parlé du mouvement Handisport et de différents dispositifs mis en place pour trouver une activité physique. Notamment le dispositif “La Relève”, les clubs et le comité Handisport.
C’est à la suite de différents échanges avec le Comité Départemental Handisport d’Ille et Vilaine que j’ai pu participer au stage Jeunes A Potentiels à Dinard, organisé par le Comité Régional Handisport de Bretagne.
Pourquoi t’es-tu dirigé vers le cyclisme Handisport ?
Avant de me diriger vers le cyclisme, j’ai découvert l’aviron au centre de ré éducation de Beaulieu à Rennes. J’ai tout de suite accroché avec cette pratique que je ne connaissais pas, qui me permettait de pratiquer une discipline sans peur d’avoir de nouveau mal au genou. A ma sortie du centre, je suis allé m’inscrire au club d’aviron de Rennes, SOCIETE DES REGATES RENNAISES. Cette pratique m’a permis de me remuscler au niveau des cuisses.
Un jour avec le club, nous avons décidé de faire une sortie vélo ensemble, je n’étais pas remonté sur un vélo depuis mon deuxième accident. Cette sortie m’a permis de me rendre compte que je n’avais plus de douleur au niveau des jambes.
Je décide alors de me remettre sur le vélo et de m’entrainer afin de reprendre les compétitions valides pour retrouver le plaisir de côtoyer le peloton et mes marques.
J’ai également continué l’aviron où j’ai participé au Championnat de France le 17 juillet 2021 que je remporte.
Ensuite, trois jours après, j’enchaine ma première course cyclisme Handisport qui se déroule à Montmorillon, j’y termine 3ème.
J’ai également performé au Championnat de France d’aviron Indoor qui se déroulait plus tôt dans la saison, avec une médaille de bronze.
3 moments forts que tu retiens avec Handisport ?
- Lorsqu’on m’a évoqué Paris 2024 au centre de rééducation de Trestel
- La rencontre avec Katell ALENCON, avec qui j’ai pu échanger sur la Team COFIDIS et devenir Stagiaire avec leur équipe Handisport
- Mon titre de Champion de France en Aviron
Comment as tu appris ton intégration dans la Team COFIDIS ?
Pendant le stage Jeunes à Potentiel (JAP) organisé par le comité régional Handisport en juillet, j’ai pu échanger et rouler avec Katell ALENCON, qui a participé aux Jeux Paralympiques de Tokyo. Elle a pu me parler de l’envie de COFIDIS de me prendre en temps que stagiaire dans leur équipe.
Par la suite, j’ai rencontré Valérie ALEXANDRE, la directrice sportive, pour échanger sur le projet.
J’ai été surpris, flatté et content de leur intérêt à mon égard. J’ai encore plus envie de performer pour leur montrer qu’ils ne se sont pas trompés et je les remercie de m’avoir recruté pour me permettre de vivre des émotions et des moments exceptionnels.
Quels sont tes objectifs durant les saisons prochaines ?
Pendant le stage Jeunes à Potentiel (JAP) organisé par le comité régional Handisport en juillet, j’ai pu échanger et rouler avec Katell ALENCON, qui a participé aux Jeux Paralympiques de Tokyo. Elle a pu me parler de l’envie de COFIDIS de me prendre en temps que stagiaire dans leur équipe.
Par la suite, j’ai rencontré Valérie ALEXANDRE, la directrice sportive, pour échanger sur le projet.
J’ai été surpris, flatté et content de leur intérêt à mon égard. J’ai encore plus envie de performer pour leur montrer qu’ils ne se sont pas trompés et je les remercie de m’avoir recruté pour me permettre de vivre des émotions et des moments exceptionnels.
Nathalie MAUCLAIR – Vidéo
Elle a remporté les championnats du monde de trail 2013 à Conwy, au Royaume-Uni, puis 2015 à Annecy-le-Vieux, en France. Elle a également remporté le Grand Raid 2013 et 2014 ainsi que l’Ultra-Trail du Mont-Blanc en 2015. Elle a enfin terminé troisième de l’Ultra-Trail World Tour 2014. Elle a participé également aux grandes classiques américaines : en 2013 la Western State, 100 miles et en 2017 la Hardrock
Elle est donnée favorite de la Diagonale des fous 2015, en tant que double tenante du titre. Elle termine quatrième, ce qui est suffisant pour lui permettre de finir troisième de l’Ultra-Trail World Tour 2015.
Qui êtes-vous et quel a été votre parcours ?
Je suis sportive de haut niveau. Je pratique l’ultra-trail, cette discipline de la course à pied qui se pratique en nature. Mes plus belles performances : double championne du monde (2013 et 2015), victorieuse de la Diagonale des Fous à la Réunion en 2013 et 2014, vainqueur de l’UTMB en 2015. J’ai aussi réalisé de nombreux podiums sur d’autres courses internationales (Hardrock 100, Western States 100, Marathon des sables, …). Ma particularité est d’avoir commencé le sport à seulement 40 ans, par défi, pour accompagner un ami sur un marathon que j’ai terminé en 2h54.
Quelle est votre définition de l’Audace ?
Etre audacieux, c’est mener un projet difficile, en ayant conscience des obstacles, tout en restant convaincu d’avoir suffisamment de ressource pour les surmonter. Pour moi, une fois l’objectif atteint, l’audace renvoie au dépassement de soi.
Parmi tous les projets que vous avez pu mener, quel est le projet audacieux que vous avez envie de nous faire partager ?
J’ai fait preuve d’audace quand j’ai programmé la Diagonale des Fous dans mon planning de courses en 2013, alors que je n’avais jamais couru plus de 80km. Cette épreuve de 170km et 10 000m de dénivelé positif et négatif était une grande inconnue tant au niveau de la gestion de l’épreuve que dans la connaissance de mes capacités. Je m’y suis préparée des mois à l’avance, car j’habite en Sarthe, une région très plate …
Quand j’ai pris le départ de cet ultra-trail, je suis vraiment partie à l’aventure ! J’étais déjà très contente de prendre le départ car je savais que j’allais pouvoir explorer certaines ressources de mon mental et de mon corps dont j’avais du mal à prendre conscience. La course s’est bien déroulée. Il il y a bien eu quelques chutes, des douleurs, des moments de doute, mais j’ai su faire avec et surmonter toutes les difficultés. A l’arrivée, après 28 heures et 45 minutes de course, j’ai été envahie d’un immense bonheur. Quelle fierté d’avoir pu relever ce défi sportif avec audace ! C’est sans doute cette audace qui m’a permis de remporte cette Diagonale des Fous.
Cléo RENOU – Vidéo
Cléo Renou est championne du monde de natation mais elle ne peut pas participer aux Jeux paralympiques. Trisomique, elle ne fait partie des catégories retenues. Elle milite pour que ça change et rêve de disputer les Jeux de Paris en 2024.
l’or puissance quatre pour Cléo Renou
Insatiable, la nageuse sport adapté du Cercle des nageurs du pays de Redon (CNPR) Cléo Renou a encore frappé un grand coup aux championnats de France jeunes à Castres.
Habituée des championnats nationaux et mondiaux où elle a déjà trusté titres et médailles, elle a enrichi ses vitrines de trophées grâce à quatre médailles d’or sur les quatre courses où elle était engagée. Elle a remporté le 100 papillon avec, en prime, le record de France, les 50 et 200 m nage libre, et le 200 4 N. Une prestation et des résultats qui lui ouvrent les portes des championnats de France adultes programmés à Vichy du 12 au 15 mai. Présente à Castres, Laurine Seubille, l’une des entraîneurs du CNPR, a apprécié : « Cléo est en forme, et cela présage de bonnes choses pour le championnat de France à Vichy où elle se trouve en stage en ce moment avec le pôle France. Motivée, appliquée et rigoureuse, Cléo est une gagneuse. » On pourra compter sur elle lors de ce rendez-vous au sommet. Cléo est une porte-drapeau d’excellence pour le sport adapté en pays de Redon.
Elle a fait sienne cette devise : « Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j’apprends ». Ce qui semble lui réussir à merveille.
Interpeller d’autres parents et enfants
Aujourd’hui, même si ses parents sont très fiers de son parcours, ce qui leur tient à coeur est aussi d’interpeller d’autres parents et enfants, notamment pour développer la section sport adaptée de Redon.
« Montrer que c’est possible, que tout le monde peut faire du sport et que des jeunes sportifs peuvent accéder au haut niveau. » C’est dans cette optique (et également pour financer les frais de déplacement de ses accompagnateurs lors des compétitions) que les parents de Cléo ont créé l’association Le Chromosome du bonheur.
Alexandra et Yann Renou insistent sur l’importance que le sport a eu pour leur fille. « Ça l’a beaucoup aidée d’un point de vue physique, mais également pour l’autonomie et les échanges avec les autres en général », précise le couple, ravi que, depuis quelques années, les gens l’interpellent et la félicitent lorsqu’ils la croisent dans les rues de Rieux ou de Redon. « Son parcours a changé le regard de certaines personnes. »
Adresse
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